C’était le “must see” de ces dernières semaines. Un film satirique avec une belle distribution qui évoque l’indifférence des pouvoirs médiatique et politique à l’égard d’une menace sur la planète, ainsi que la mainmise des riches nababs du high tech sur les décideurs publics.
Un tel thème, finalement classique puisqu’on l’a vu mille fois dans des séries ou des films et qu’on le vit par ailleurs, n’a rien d’original et s’il s’agissait de faire « le film » anti Trump sur le sujet ridiculisant le Système, ça n’est pas un exploit.
Dans les faits, à part le moment d’un très excellent jeu d’actrice pour une Meryl Streep en présidente des Etats-Unis déjantée ou un Leonardo di Caprio en scientifique ressemblant à tout sauf à un prophète serein, Don’t look up n’apporte rien, si ce n’est son titre.
Ne pas regarder en l’air ça n’est pas seulement se mettre des œillères sur ce qui compte, mais c’est aussi renoncer à ce qui nous grandit et c’est exactement ce qu’est l’époque.
La petite phrase, le bashing, le détail, la négativité, tout ce qui tire vers le bas, voilà ce qui domine. On est moins dans le « et si » ou le « pourquoi pas » que dans le « oui mais » et le « tout sauf ».
Pourtant, à mesure que les effets de la dégradation du climat seront plus nettes sur nos vies, sur les équilibres économiques, sociaux ou politiques ici ou là, on reverra autrement les vieux films d’anticipation des années 70 comme Terre Brûlée, The Omega Man ou Soleil Vert - dont l’action se déroule en 2022…
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