Depuis ce dimanche 21 février, la campagne pour les élections régionales en Ile-de-France franchit un nouveau cap avec le lancement de la plate forme programmatique qui permet d'associer les Franciliens à l'élaboration des propositions. Ce n'est pas un effet de mode, c'est une nécessité d'augmenter les possibilités de prendre la parole, la plume et le clavier pour ne pas seulement critiquer, dénoncer ou commenter, mais proposer des solutions nouvelles pour répondre aux exigences que nous partageons tous.
On ne cesse de relever, et parfois, de nourrir la défiance à l'égard de la "politique traditionnelle" ou de déplorer le fossé entre élus et électeurs, entre responsables politiques engagés au quotidien et citoyens sans partis ni syndicats ni associations, mais qui revendiquent d'être écoutés et pris en compte, voire, de participer aux décisions.
Depuis toujours, la gauche militante a dénoncé la verticalité du pouvoir. Elle a proposé des alternatives à cet ordre établi en misant sur le mouvement social et les mobilisations diverses au cours de l'Histoire. C'est ainsi que les luttes sociales ou les combats de société qui semblaient minoritaires, voire marginaux à un moment, ont fini par s'imposer et être victorieuses et cette manière de procéder n'a pas changer : la démocratie locale, l'invention d'un conseil régional des jeunes, le renforcement d'un conseil économique, sociale et environnemental associant par exemple les syndicats, mais aussi le patronat a créé ce lien auquel la gauche est attachée avec "les corps intermédiaires".
La démocratisation permanente est un défi dans un pays de tradition jacobine et monarchique, attaché à une Cinquième République qui n'a pas empêché de grandes politiques de gauche, mais qui verrouille la verticalité du pouvoir, en même temps que cela isole l'exécutif.
Le travail de décentralisation engagé au début des années 80 se poursuit. Pas seulement dans les mécanismes institutionnels, mais aussi dans le dialogue permanent avec les citoyens qui, en France, ne sont jamais indifférents à la politique. Voilà pourquoi, confronter les idées, les propositions et les solutions est un enjeu de taille : il responsabilise chacun : ceux qui veulent agir sans adhérer à un parti, les partis qui veulent rester en phase avec leur histoire, leur identité et celles et ceux qu'ils veulent représenter ou défendre...
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