Lors du débat régional sur le budget, le volet sécurité a été abordé ce soir. Un sujet sur lequel la droite croit mettre la gauche en difficulté. Mais sur ce sujet comme sur d'autres, son bilan est son boulet.
" La sécurité n’est pas une compétence régionale, mais la Région n’a jamais hésité à participer à la sécurité des Franciliens dans le reste du rôle de chacun. Mais vous savez vous substituer à l’Etat quand ça vous arrange. Pour le logement non, pour la sécurité « oui ». Dixit le vice-président au logement. La sécurité ça n’est pas l’agitation sécuritaire pour instrumentaliser les peurs. Nous sommes les héritiers de Jaurès nommait « les passions sauvages », lui pour qui « le progrès est la condition de l’ordre ».
Les Français payent encore la facture Sarkozy : 60 000 postes supprimés, le renseignement démantelé et la police de proximité démembrée.
Face aux attentats, la gauche de gouvernement n’a jamais tremblé, ni faibli, ni mis en scène la façon dont elle entendait protéger les Français. On peut donc assurer la sécurité sans limiter la liberté.
Vous voulez assurer votre sécurité électorale plutôt que la protection des Franciliens contre toutes les formes d’insécurité.
Vous déshumanisez en remplaçant l’humain par la caméra oubliant qu’une vraie politique de sécurité comprend la prévention et la sanction. Une caméra est un bon outil parmi d’autres pas une baguette magique. Vous n’avez jamais cru dans la police de proximité qui était un élément de lien social et donc de prévention.
Des forces de sécurité, monsieur Beschizza – utile au pays dont nous respectons les missions et comprenons les conditions de travail doit être bien formée et bien implantée c’est un moyen pour qu’il n’y a plus d’autres Michel Zecler.
Au-delà des effets d’annonce sur la sécurisation en paroles, la réalité c’est une sécurisation bâclée, des budgets non consommés, ce qui met en danger nos lycées, au lycée Newton de Clichy-la-Garenne où l’alarme anti-intrusion a été attendue pendant deux ans !
Vous ne vouliez rien prendre dans la poche des Franciliens, mais c’est quand même ce que vous avez fait pour financer un bouclier de sécurité pour rendre de l’argent à l’Etat. Il faudrait le même volontarisme pour un bouclier de santé ou d’un bouclier de solidarité.
Par des jeux d’écritures, vous faites croire que le budget est en augmentation, mais ce que vous « donnez » à la sécurisation des lycées, vous le prenez à l’éducation. Quel symbole !
La réalité de votre bilan, c’est l’échec de vos promesses : où sont vos tests salivaires dans les lycées ? Où sont les portiques de sécurisation des lycées ? Où est le centre de déradicalisation trois fois voté lors du budget ?
Pourquoi la Brigade Régionale de Sécurité, celle qui était affectée au lycée Bergson où un jeune homme a été poignardé avait-elle quitté le site quelques jours auparavant ?
Nos maires sont à la fois en première ligne sur front de la sécurité et la dernière ligne de défense en matière de confiance dans une République qui émancipe et qui protège. De Anne Hidalgo à Nadège Azzaz ont été réélus ou élus parce qu’elles étaient crédibles sur ces questions.
Engagez un bras de fer avec l’Etat pour faire revenir dans nos territoires, les effectifs et les moyens dont nos concitoyens ont besoin ?
Economisez votre temps en nous répondant sur votre bilan au lieu de faire diversion en ne parlant que de notre bilan. Aujourd’hui vous devez des réponses non seulement aux électeurs de droite, mais aussi aux Franciliens."
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