J’ai proposé ma candidature pour les élections régionales afin de poursuivre le travail déjà engagé et d’aider notre famille politique à remporter cette fois les élections de mars prochain.
La diversité des profils et des parcours qui mixent l'expérience et la nouveauté ainsi que la variété des quartiers de Paris sont des atouts dont il ne faut pas seulement se féliciter, mais exploiter car cela a un sens.
Je tiens d’abord à remercier tous les camarades du 10e arrondissement de Paris qui m'ont soutenu dans cette phase de discussions où, par la force des choses, on parle peu de fond mais ils ont fait valoir des éléments dont nous aurons besoin dans la campagne et par la suite. S'il y avait bien un arrondissement qui concentre probablement le plus d'enjeux régionaux c'est bien le 10e avec la problématique du transport. Avec nos deux gares dont la plus importante d’Europe, passent par le 10e des gens venus d’un aéroport international, de cinq pays européens par le train et de trois départements franciliens.
Nous serons dans l’actualité de la campagne avec le débat sur l’aménagement de la Gare du nord qui oppose la droite régionale alliée au gouvernement et la gauche qui défend le cadre de vie des habitants et l’intérêt des voyageurs.
Je veux aussi saluer l'ensemble des socialistes parisiens qui ont présenté leur candidature. Malgré le fait que le mandat régional ne doit pas des plus attractifs ou des plus « gratifiants », il n’en est pas moins important quand on s’intéresse à la situation dans nos lycées, dans nos gares ou encore à la formation professionnelle et au développement économique. Comme on dit en rugby, c’est un coup de pied à suivre et donc, pour eux, comme pour nous tous, tout commence.
J'adresse un clin d'œil amical à des socialistes parisiens qui m'ont précédé et qui ont bien servi Paris à la Région. Alain-Pierre Peyraud, Sylvie Wievorka, mon amie Marie-Josée Raymond Rossi ou encore Marie-Pierre de la Gontrie qui a énormément fait pour ce territoire.
D'autres figures régionales ont compté dans mon parcours et je veux aussi leur rendre un hommage appuyé car sans ces personnes, rien n'aurait été possible : évidemment Jean-Paul Huchon, Michèle Sabban ou encore Julien Dray.
Comme d'autres, j'aurais aimé faire cette campagne avec Danièle Hoffman-Rispal et Alain Le Garrec, mais je tâcherai de leur faire honneur dans la façon de faire campagne et de militer car ils ont représenté une certaine façon de s'engager et leur histoire dans notre parti est devenue un élément d'héritage.
Dans les combats régionaux, contre les discriminations et les inégalités ou pour la solidarité internationale, évidemment les noms de Jeanine Haddad, Mouloud Aounit et Claire Villiers ne quittent pas nos mémoires et leur exemple constituent de bonne références.
Certains voient dans le mandat régional un mandat d'attente ou de repli en attendant de meilleurs temps électoraux ou pour conforter une situation locale. Et l'honnêteté pousse à reconnaître que lorsque qu'on est en situation de cumul, le mandat régional passe en dernier. Mais il faut occuper la place.
Moins visible qu’un élu municipal ou qu’un parlementaire, surtout dans un territoire comme Paris, le conseiller régional défend une certaine vision d’un territoire contrasté où on côtoie les territoires les plus riches et les territoires les plus pauvres. Il s’agit de rappeler une évidence, les Parisiens sont avant tout des Franciliens et ce qui vaut pour eux, vaut pour tous les autres, qu’ils soient de grande couronne avec les enjeux du péri-urbain ou des zones rurales, ou qu’ils soient de petite couronne avec les défis de la densification, on ne peut pas construire l’Ile-de-France dans une seule partie du territoire. Entre 2015 et maintenant, il y a eux des attentats terroristes qui ont posé de façon sanglant la question du vivre ensemble de la République ainsi que le mouvement des gilets jaunes qui a posé la question du décrochage territorial, économique et social.
Pour que nous puissions vivre dans une Ile-de-France en commun, nous devons avoir l’Ile-de-France en partage, c’est-à-dire, nous imprégner de ces enjeux qui nous paraissent parfois lointain. Mais il n’y a qu’à droite qu’on se limite parfois à un « terroir » et qu’on se replie sur son environnement immédiat.
La gauche pense plus large.
La condition du renforcement de la démocratie locale dans la région passe par le retour de la République : pas simplement par l’autorité et la sécurité, mais aussi par les services publics, notamment l’éducation et la formation, et un tissu associatif renforcé.
La condition de la justice sociale passe par un accès renforcé à la santé, à la solidarité collective, ou au logement décent.
La condition d’une prospérité partagée passe par un développement économique inclusif exigeant dans le domaine écologique.
Tout cela doit aller ensemble.
Enfin, je salue évidemment l’initiative qu’a prise Audrey Pulvar. Je ne suis pas le plus mal placé pour connaître son parcours et sa détermination qui sera plus qu’utile. Nous venons tous les deux d’une de ces îles de France où, malgré la douceur du climat peuvent gronder des tempêtes sociales car là-bas comme ici, le combat contre les injustices est rude. L’Ile-de-France est aussi ce territoire où tôt ou tard, chacun vient pour y passer un moment important de sa vie.
Alors, ensemble, faisons que cette vie soit belle. Une majorité de gauche en mars prochain fera advenir un printemps que tous méritent, pour avoir un avenir plus heureux dans notre belle région.
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