Un billet écrit pour saluer une initiative, puis en quelques heures - le billet n'y est pour rien, j'espère, - on est en pleine folie... Au point d'ailleurs que mes propos ont été utilisé dans le cadre de cette folie.
Sans y revenir, il faut quand même observer cette "gauche Facebook" où les gens tweetent plus qu'ils que militent parfois.
A l'échelle du pays, cela ne représente rien. Mais pour des journalistes un peu fainéants, on peut se contenter d'écrire des articles uniquement à partir de statuts sur Facebook, malgré de longues années d'études...
Les réseaux sociaux ne sont pas devenus un lieu uniquement de débats politiques entre personnes bien élevées, c'est devenu les jeux du cirques où chacun se lâche. On se demande si ces personnes pourraient assumer publiquement leurs propos ou leurs contradictions. Militants de tel parti qui se comportent comme s'ils étaient membres d'un autre parti, commentateurs plus ou moins aigris dont tel statut est publié comme une chronique que la France entière attend... Bref.
Le ton est rarement humble, toujours péremptoire, les propos définitifs, l'accusation plus forte que la mise en valeur pour ne pas parler de la défense de son camp qui est généralement inexistante. Une forme de cruauté et d'intransigeance qui est à la fois d'un cynisme qui se croit "tendance", une vanité du propos d'autant plus grande, que la plupart de ces commentateurs ont renoncé à être des acteurs politiques. Du coup, cela fait beaucoup d'experts aux yeux desquels quoiqu'il fasse, le Parti socialiste a toujours tort.
L'acharnement et le harcèlement dont se rendent coupables certains est aussi probablement le signe d'une très grande solitude.
Blague à part, la manière dont l'engagement politique est percuté par les réseaux sociaux est un tournant important. Tant qu'il s'agissait d'un prolongement du débat et de la parole politique, c'était très positif. A partir du moment où il s'agit de clouer au pilori par principe, on est dans un nihilisme mâtinée d'un populisme qui ne s'assume pas.
Personne n'est à l'abri de cette petite folie. Cela arrive même à des gens très bien... Mais la vraie vie est ailleurs. Au-delà des claviers.
Alors comme le disait un grand homme en 1971, " messieurs (et mesdames) les censeurs, bonsoir ! "
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