Ce week-end se déroulait une séance de formation du Parti socialiste européen qui a rassemblé trois cents militants venus de toute l'Europe. Depuis 2006 que les "activistes" existent, ils ont donné une nouvelle dimension au PSE. De parti de dirigeants, de parti de partis, le PSE se transforme en une force militante, ce qui relie la social-démocratie d'aujourd'hui au mouvement ouvrier des origines quand celui-ci s'appuyait sur des organisations de masse.
Bien sûr, les temps ont fortement changé. Les socialistes ont changé. Ils ont appris à conquérir le pouvoir, à l'exercer, à le perdre. Ils ont pu aussi parfois se laisser corrompre par lui, mais les socialistes ont changé le monde.
Cette réunion du PSE se déroulait à Paris et les militants ont pu écouter Martin Schulz, Harlem Désir, Thierry Repentin ou encore Jean-Christophe Cambadélis, entre les différents ateliers.
Il ne faut pas être grand analyste pour savoir que les élections européennes seront boudées par beaucoup d'électeurs. Les élections municipales retarderont dans beaucoup de cas, la mobilisation nécessaire pour que les élections européennes rassemblent un maximum d'électeurs.
En Ile-de-France, nous avons déjà commencé. Les activistes commencent à s'organiser et les candidats commencent à travailler.
Le porte à porte, cette vieille méthode de mobilisation remise au goût du jour par Barack Obama, est probablement le moyen le plus efficace car cela permet la discussion avec les citoyens. C'est un moyen assez simple pour mettre le projet d'une Europe plus à la portée des électeurs pour qu'ils en parlent, qu'ils critiquent les propositions ou qu'ils en fassent de nouvelles.
Que les Français restent chez eux pour discuter "Europe" avec les militants socialistes est une bonne chose s'ils ne restent pas chez eux le jour du vote.
Et le jour du vote il ne faudra pas se disperser. Le changement en Europe est à la portée de ceux qui le veulent, mais pour cela, il faut voter pour les forces du changement en Europe.
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