Où on voit de tout. Tarik Ramadan est venu débattre avec Alain Gresh, mais l'ambiance de débats dans tous les sens limite très fortement l'impact de tel ou tel invité, ce qui interdit toute forme de récupération ou de coloration que les organisateurs ne pourraient assumer.
Ce matin, nous avons brièvement échangé avec Bernard Cassen puis avec Chico Whitaker, des figures incontournables des premières éditions des FSM qui sont toujours soucieux que le format des forums sociaux demeure ouvert et irrécupérable, même si depuis Bélem, ils ont conscience que la formule vieillit et qu'elle doit trouver comment se renouveler.
Pascal Durand et Pierre Laurent sont présents, les compagnons de route historiques comme Christophe Aguiton, Annick Coupé aussi. Les eurodéputés écologistes Karima Delli et Jean-Jacob Bicep, les députés socialistes Pouria Amirshahi et Philip Cordery également. C'est dire si la gauche dans sa diversité continue de venir "prendre l'air" du mouvement social avec lequel elle entretient des liens plus étroits qu'on veut bien le dire, ce qui signifie de franches engueulades et de bonnes disussions !
A la question de savoir si les barbus ont réussi à prendre pied dans le forum, la réponse est qu'ils sont présents sous des formes diverses et parfois osées. Ainsi l'Arabie Saoudite a offert des tentes au FSM et ce cadeau était signé. Du coup, toutes les tentes ont été repeintes !
A une camarade d'Osez le féminisme, je faisais remarquer de manière amusée l'affiche derrière elle "Féminisme et islamisme" alors que dans le forums, féministes occidentales et arabes croisent d'autres femmes voilées de la tête aux pieds. Qu'ont-elles bien pu se dire... Et au-delà des contrastes, il faudra bien un jour aller au bout de la discussion sur cette question des femmes dont une de nos amies de l'USFP (le parti socialiste au Maroc) soulignait le caractère central dans le débat sur la démocratie dans le monde arabe.
Bien évidemment, la France en prend pour son grade dans certains ateliers pour son "intervention impérialiste" au Mali, sans qu'on dise ce qu'il aurait fallu faire à la place... Mais nous savons que ce n'est pas un avis partagé par la majorité des personnes les plus concernées.
Ce soir, nous devons rencontrer des jeunes tunisiens pour les écouter nous parler de la situation dans leur pays.
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