Elle avait l'allure de ces femmes du Nord. Jeune, blonde et ne laissait paraître qu'une seule chose : une sorte de générosité et de douceur que montrent ces personnes dont on pense qu'elle sont étrangères à la colère et la dureté qui pourtant animent les militants passionnés.
C'était une historienne et de ce fait, elle transmettait à ses élèves quelque chose, avant qu'un jour, elle ne se prépare à transmettre toujours, à sa petite fille.
Elle avait un patronyme de gauche et deux prénoms qui évoquaient à quelques détails près, une héroïne de roman. Notre camarade Anna Kaarina Blum n'est plus. Fauchée trop tôt par la maladie alors que les deux amours de sa vie avaient encore tant besoin d'elle.
Elle nous manquera. Elle manquera aux socialistes du cinquième arrondissement de Paris et à ceux qui, des années durant ont milité notamment au sein des rangs strauss-kahniens... Elle ne sera plus là pour aider ceux qui voulaient répondre au besoin de gauche dans ce pays et en Europe.
Nous abordions ce congrès du PS en nous désolant encore de la disparition prématurée de notre pote Olivier Ferrand, nous étions en train de nous demander comment aider ce gouvernement de gauche, dont nous avions enfin pu voir l'avènement.
Il reste des souvenirs. C'est peu. Les combats que nous menions avec elle qu'il faut poursuivre, c'est un peu mieux.
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