Le risque du deuxième tour de la primaire était que le résultat soit serré. L'écart est suffisamment large pour que la victoire de François Hollande soit nette et d'ailleurs, le fait que Martine Aubry a concédé sa défaite, y contribue. On y a cru, jusqu'au bout, sans jamais être aveugle. Avec une lucidité débarrassé de la "blasitude" ou du cynisme de ceux qui, quoiqu'il arrivent retombent toujours sur leurs pieds, il fallait combattre jusqu'à la fin pour ne pas avoir à se dire que la défaite était méritée.
L'interprétation des résultats va donner lieu à des récits variés. La victoire de François Hollande, pour nette qu'elle soit, est maintenant assortie d'un devoir moral. Faire gagner la gauche en 2012 contre Nicolas Sarkozy, un ennemi redoutable. Contre lui, il faudra être dur. Pour cela, il aura besoin de notre force. Il devra réussi la fusion de deux réussites, celle des siens de ces derniers mois, celles des amis de Martine Aubry de ces dernières années. Ces deux trajectoires ont redonné de la visibilité et de l'attractivité au Parti socialiste. C'est pourquoi, malgré l'euphorie de la victoire, les amis de François ne doivent pas considérer qu'ils ont pris là, leur revanche sur Reims, car ils se tromperaient de moment politique et ils gêneraient le rassemblement. Bien sûr les fidélités anciennes sont récompensées et c'est justice, notamment pour ceux qui n'ont jamais trahi Hollande et c'est surtout pour eux que je suis content de leur victoire.
L'unité des forces de gauche - au delà du PS - avait été un fil conducteur de la campagne de Martine, la préférence au social, la volonté de retrouver le chemin de la croissance, de proposer un chemin praticable pour réussir là où nous amis ailleurs en Europe ont échoué, avaient inspiré le projet que nous avons défendu. Ce sont des conditions essentielles pour gagner, de même que la prise en compte de l'urgence écologique. Autant dire que les socialistes savent maintenant ce qu'il faut faire pour retrouver la confiance des Français et battre la droite.
Le succès incontesté de la primaire, on peut en être fier. Rien n'aurait été possible sans les permanents du siège du PS, les informaticiens, les secteurs des fédérations, de l'organisations ou des autres pôles. Le secrétariat général administratif également. Travailleurs de l'ombre et des sous-sols qui, loin des caméras, ont construit de toutes pièces un outil jamais rodé. Bravo à eux, qui seront probablement oubliés des politiques...
Martine Aubry redevient Première secrétaire et elle va devenir une pièce maîtresse dans un dispositif qui est déjà en dynamique. Les leçons du passé sont tirées. Hollande pourra compter sur un PS en pleine forme. Un PS prêt au combat.
on a pu compter aussi avec de la modération entre les parties. Certes pas ici sur ce blog mais ailleurs. Tant mieux.
Rédigé par : romain blachier | 17 octobre 2011 à 17:14
Je trouve ce blog plutôt très modéré moi, surtout si on le compare au mien ;-)
une féministe que vous aviez apprécié je crois...
Rédigé par : Elodie | 17 octobre 2011 à 18:55
François Hollande est très bien placé face à Sarkozy. Bien au delà des sondages dont je me méfie parfois, il est tout à fait logique qu'il a beaucoup à gagner du côté des déçus de Bayrou et de Sarkozy que du côté de la gauche eurosceptique incarnée par Mélenchon. Ca va de soi.
Rédigé par : Aurel | 22 octobre 2011 à 18:25
vous avez vite oublie dsk... avant autant de force que votre ancien soutien inconditionnel !
cela ne m’étonne pas qu'il soit dans cette situation quand on voit la loyauté de ses amis !!!
Laurent
Rédigé par : laurent | 14 novembre 2011 à 21:23
Soutenir Hollande candidat des socialistes n'est pas trahir DSK. Trahir DSK c'est dire de lui le contraire de ce qu'on disait de lui. Je vous mets au défi de trouver dans mes propos ou mes écrits quoi que ce soit de tel.
Rédigé par : Pierre Kanuty | 14 novembre 2011 à 22:10
François Hollande peut être président de la république en 2012. Il a débattu avec Sarkozy deux fois mais connaît très bien son adversaire. Il sait de par le projet socialiste qu'il incarne d'orientation social-démocrate qu'il a beaucoup plus à gagner parmi les déçus de Bayrou et de Sarkozy que du côté de Mélenchon que je crédite à 5% bien que je ne suis pas sondeur et que je me méfie de certains sondages démagogiques.
Rédigé par : Aurel | 12 décembre 2011 à 23:59