À cause de la trêve des confiseurs, il y a peu d’actu politique cette semaine. En fait, il n’y en a que deux. Le duel de dames avec Rachida Dati qui prend pour une « agression » l’acte de candidature très prématuré de Chantal Jouanno pour les élections municipales de 2014 à Paris. Jouanno, j’y pense tous les matins. Pas quand je me rase, mais quand je prends le métro et qu’à la station Madeleine je vois sur l’écran « les agents de la ligne 14 vous souhaitent une bonne journée »…
L’autre actu, c’est la sortie de Christian Jacob sur la « peur de DSK d’aller à la présidentielle ». Jean-Christophe Cambadélis a réagi assez rapidement à cette déclaration. Mais on pourrait en rajouter une petite louche.
Christian Jacob, par cette sortie aggrave son cas. En politique, les premières décisions quand on a une nouvelle fonction, marque un mandat pour le pire et le meilleur. Il avait commencé fort avec le fiasco de son amendement (porté avec Copé) sur les déclarations de patrimoine des députés. Si un député mentait sur son patrimoine, il n’encourait qu’une amende, pas la prison. Le président du groupe UMP et le secrétaire général du parti présidentiel (qui n’était pas venu défendre l’amendement de son copain) donnaient là un bien mauvais exemple aux Français.
L’entretien que Christian Jacob a accordé au Parisien dimanche dernier dans lequel il accuse DSK d’avoir peur est amusant. Parmi les concurrents au poste de président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, il y avait Hervé Gaymard. Ils auraient dû se parler car Hervé Gaymard ne s’est jamais remis de la baffe qu’il avait reçue en 2005, quand on avait appris que le ministre vivait avec sa famille dans un duplex privé de 600 m2 loué par l'État au prix de 14 000 euros par mois. Il avait au passage publié son patrimoine personnel qui n’était pas mince. Gaymard devait, le soir de la révélation, débattre face à Strauss-Kahn à la télévision. Deux phrases avaient été prononcées par DSK dans le débat général et l’homme avait été terrassé. Ce n’était pas le but, mais le ministre s’était lui-même mis en difficulté. Par la suite, les journalistes expliquaient qu’ils avaient du mal à trouver des dirigeants de l’UMP disponibles ou désireux de débattre face à DSK. La peur peut-être…
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