Dur réveil ce matin. La visite matinale de Facebook m’apprend via les statuts de mes amis guadeloupéens la mort de Patrick Saint-Eloi, l’un des chanteurs de Kassav’ de la grande époque. C’est tout un pan de notre enfance qui s’en va et aussi bien sûr un grand nom de la musique populaire antillaise qui nous quitte, en nous laissant ce qui fit que des millions de personnes aiment le meilleur du zouk, sa voix.
Emporté par cette saloperie de maladie qu’est le cancer, Patrick Saint-Eloi, après Edith Lefel et Gilles Floro, il y a plusieurs années, emporte avec lui une partie de nos années d’insouciance quand, dans les années 80 et au début des années 90, les albums de Kassav’ rythmaient nos soirées.
La voix de Patrick, un ténor vibrant contrastait avec le timbre éraillé légendaire de Jacob et pour nous, West indies, Maman Kreyol ou encore Ki Jen ké fè résument une carrière tout au long de laquelle nous avons grandi.
La culture antillaise mêle dans un même balan, la vie et la mort et quand un artiste nous quitte, heureusement qu’il reste ses disques et qu'on n'est pas obligé de s'en remettre au Parisien dont l'édition dominicale s'est bêtement trompée en annonçant le décès d'un autre chanteur du groupe, photo à l'appui en plus.
Il y aura une messe en hommage à Patrick Saint-Eloi en l'église de la Madeleine mercredi.
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