Aujourd'hui et demain, le Conseil de l’Internationale socialiste se tient donc à New York. La délégation du PS français comprend outre Ségolène Royal et Jean-Christophe Cambadélis, le député de la Mayenne, Guillaume Garot. Les trois dirigeants devraient intervenir dans les débats qui porteront bien évidemment sur la crise – Ségolène interviendra sur ce sujet et plus globalement sur la nécessité d’une régulation ainsi que la croissance verte, mais aussi sur la situation au Proche-Orient. Ehud Barak, le ministre israélien de la défense est aussi le président du Parti travailliste.
Comme l’indiquait Jean-Christophe Cambadélis lors d’un briefing de la délégation, la stratégie de Netanyahu a doublement échoué. D’abord parce qu’en organisant le blocus de Gaza, il voulait isoler le Hamas et Gaza et que l’affaire de la riposte militaire contre la Flottille a isolé Israël. Ensuite parce qu’au lobby pro-israélien qui existe aux USA, s’affronte désormais, dans la communauté juive mondiale, un lobby de la paix férocement hostile à la politique de Netanyahu.
Si l’IS a un rôle à jouer c’est dans sa capacité de mettre en relation des gens qui ne se parlent pas facilement dans d’autres cercles, mais pour cela, il faut un prestige et une capacité d’influence.
A quelques jours du sommet du G20 à Toronto, au cours duquel, les chefs d’Etat des grands pays du monde sont appelés à faire un pas décisif dans la lutte contre la finance sauvage, les socialistes réunis à New York devront proposer un chemin.
Des résonnances sont possibles car les grands pays dit émergents comme le Brésil, l’Afrique du sud ou l’Inde sont, comme les Etats-Unis et le Japon, actuellement gouvernés par des progressistes.
Mais il ne faut pas être naïf. Les forces qui veulent que rien ne bouge ne sont pas endormies. Au contraire, elles sont à l’œuvre.
Dans moins de deux heures maintenant, le coup d’envoi de ce conseil.
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