La gauche se divise en outremer - Attention danger !
C'est officiel, il y aura deux listes socialistes aux élections régionales en Guadeloupe. La liste de Victorin Lurel et celle d'Eric Jalton. Tous deux parlementaires, membres du groupe socialiste. Victorin, le président sortant de la région est bien connu de ce côté-ci de l'Atlantique. Jalton l'est beaucoup moins. Il passe pour un indépendant et aux dires de la presse locale, un des éléments du conflit porte sur l'insuffisance de proximité avec le LKP avec qui Lurel avait eu quelques difficultés durant le mouvement. L'autre élément du clivage porte aussi sur l'évolution statutaire de l'archipel. D'ailleurs, cela constitue l'actualité des DOM voisins que sont la Martinique et la Guadeloupe. Le débat tourne autour du 73 et du 74. On y reviendra...
Caprices
Effet de l'individualisme croissant, plusieurs socialistes non reconduits sur les listes aux régionales ont claqué avec ostentation la porte du PS. Ils ont même eu les faveurs d'un papier de Libé qui explique comment ils rejoignent Europe écologie, obtenant d'ailleurs des positions éligibles, au détriments de militants écologistes sincères et compétents qui devaient probablement se préparer depuis quelques années à servir la collectivité. Il est vrai que chez les Verts, les anciens socialistes sont nombreux et pas forcément aimés. C'est un sujet de fond, car en quittant le PS pour aller chez les Verts ou au Modem, ces anciens camarades quittent un parti de gauche puisque ni les Verts, ni le Modem ne s'en réclament...
C'est mort !
Il paraît que c'est ce que Valérie Pécresse aurait donc lâché à la lecture de sondages récents indiquant une victoire prévisible de la gauche en Ile-de-France. Il est vrai qu'elle doit traîner les difficultés du gouvernement UMP comme autant de boulets qui s'ajoutent à sa mauvaise réputation dans les milieux universitaires et dans le monde de la recherche. Elle a su séduire les syndicats étudiants pour ne pas se prendre un mouvement étudiant de type CPE dans la figure, mais elle incarne cette bizarrerie de la droite française : on dit vouloir investir dans l'avenir, mais on se désinvestit de l'Université. C'est une bonne nouvelle : la droite peut perdre. La tâche essentielle : la gauche doit gagner.
Grève du RER A - CQFD
La grève du RER A a duré un temps record avec à la sortie, des revendications quasiment pas satisfaites pour les grévistes. Si pour les syndicats, c'est presqu'une grève pour rien, elle a démontré, sur le plan politique l'absurdité du centralisme démagogique qui est la nouvelle marotte du gouvernement. En plaçant la gestion du Syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF) sous la tutelle de la RATP, donc de l'Etat, le gouvernement a préféré la coercition à la concertation. Résultat des courses, la direction de la RATP a joué le blocage et le pourrissement pour que le mouvement de grève soit miné par l'impopularité qu'il générerait dans une période de fêtes. Et on ose nous parler de dialogue social...
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