Le temps a manqué pour commenter comme je le voulais cette Université d'été qui marquait la rentrée politique. La bonne nouvelle est que, pour une fois, la politique aura été à son meilleur niveau. C'est une mauvaise nouvelle pour Sarkozy, une bonne nouvelle pour les Français. Emmanuel Maurel, qui organisait cette édition 2009 a réussi parfaitement l'opération. Il y a eu cette année une ambition qui n'a pas été contrariée comme parfois les années précédentes. Il fallait juste que "les politiques" fissent le reste.
Toute la presse et les militants le disent. S'il fallait résumer cette université d'une phrase, ce serait "Martine a (re)pris la main". Tout ce qu'on entendait sur le leadership, la contestation de la direction depuis Reims etc. semble avoir été balayé d'un revers de la main. En deux discours, elle n'a fait que son job. Diriger le PS : lui donner une feuille de route et un sens. Comme quoi, ça ne tient pas à grand chose et la presse est bien frivole. Même les journalistes les plus habitués pronostiquent toujours une université d'été tendue, alors que l'ambiance y est souvent bonne.
Il faut continuer comme cela. Ce ne sera pas facile. Le "retour du Parti socialiste" devra être conforté. Sur les combats annoncés, Martine ne devra pas reculer. Avec les élections régionales et le débat qui s'ouvre sur le cumul, les pressions et les conservatismes de toutes sortes seront de nature à décourager ou à tempérer. Mais ne nous y trompons pas. Le combat pour le non cumul sera aux années 2000 ce que le combat pour la parité a été dans les années 90. Une question politique qui bouge tout et qui peut changer beaucoup. Ce sera un débat passionnant. Les trois interventions de Martine Aubry, dans le Monde et à la tribune de La Rochelle sont importantes pour la suite car elles contiennent de bons outils pour engager la bagarre pour que les Français retrouvent dans le PS le porte parole et le bras armé pour construire une société plus juste.
Les mauvais résultats, attendus du SPD dans les Länder qui organisaient des élections ne servent pas seulement d'avant-goût des élections de septembre, mais d'avertissement que le plus difficile reste à faire. Si le PS a réussi ce week-end à changer d'image, il ne faut pas que ce soit un mirage et il faut maintenant gagner la bataille de l'attrait pour convaincre durablement.
Juste un bémol concernant ton enthousiasme (et le mien) à notre retour de La Rochelle.....
3 plénières le samedi....de mémoire 21 participants et seulement 3 femmes! Mieux encore:
Susan Georges: Excellente mais pas vraiment membre du PS
Une travailliste dont je ne me souviens plus du nom: pas vraiment française
Cécile Duflot : qui ne déparerait pas au PS mais qui a choisi les verts!
Comme l'a souligné Cécile, à juste titre, c'est prendre le bâton pour se faire battre!
N'avons nous pas suffisamment de femmes dans notre parti pour participer, aux cotés de nos camarades venues d'horizons différents, à ces plénières qui sont une vitrine lors de notre université d'été?!
On m'a répondu....oui mais....la première secrétaire nationale est une femme, certes, et notre candidate pour les présidentielles était aussi une femme.....re certes....
C'est, a fortiori, rageant de constater que lors des débats nous sommes incapables d'appliquer la parité!
Tandis que dans les ateliers, particulièrement celui consacré au syndicalisme,....4 syndicats représentés (CGT, CFDT, FSU, UNSA): 3 femmes membres de leur bureau national respectif....
Les syndicats auraient-ils des leçons de parité à donner au Parti Socialiste?
Je pense que nous devrions être vraiment plus vigilants parce que je suis, bien entendu, persuadée que rien n'est volontaire.
Rédigé par : Nathalie | 16 septembre 2009 à 17:33
bravo Nathalie, et vive les femmes
Rédigé par : maria | 18 septembre 2009 à 20:55