Trotskistes ou trotskystes ?
Vous n'en croyez pas vos yeux ? Eh bien oui, ça existe. Autant les trotskistes peuvent diverger sur l'analyse de la situation internationale et le caractère de l'agression russe ou géorgienne en Ossétie du sud au point de scissionner, autant, l'usage du "i" ou du "y" dans l'épithète indique si on est "ami" ou "ennemi" en quelques sortes. Traditionnellement, les trotskistes ou ex trotskistes utilisent le "y". Les autres, le "i". Bien sûr, dans les deux cas, tout le monde n'est pas à cheval sur ce principe. En l'occurrence, fidèles à eux-mêmes, les héritiers du théoricien du Front unique ouvrier sont d'accord pour ne jamais s'unir. La LCR a fondé le Nouveau parti anticapitaliste, composé de collectifs de bases, mais elle tient tous les leviers de commande. Quand au Parti des travailleurs, il n'existe plus. Depuis deux mois c'est le Parti ouvrier indépendant (POI) qui regroupe les lambertistes. C'est la sixième fois que ce parti change de nom. Les lambertistes n'en finissent pas de revisiter leur histoire, quitte à louper l'avenir. En l'occurrence, le POI fut aussi le sigle du Parti ouvrier internationaliste qui regroupa de 1936 à 1939 les trotskistes exclus de la SFIO avant qu'ils ne rejoignent pour l'essentiel le PSOP de Pivert. Quelques uns restèrent au POI, dont, Pierre Lambert en 1943. Mais c'est de l'histoire ancienne...
Signe de l'ouverture à la base, le journal Informations ouvrières, indémodable "Tribune de la lutte des classes" a simplement changé de police de caractère. Il faut bien commencer quelque part...
Berlin-Beijing même scandale...
Dans la série "on met les points sur les “i”,Dany a fait fort. Pour lui, Beijin 2008 c'est comme Berlin 36. Si la politique se nourrit aussi de symboles, celui-ci devrait faire réfléchir. Si en revanche, tout est relatif et rien ne justifie l'indignation, on considérera comme une outrance dont le rouquin est coutumier. Mais il n'a pas tort. N'est-ce pas Georges Marchais qui dans l'Huma en 1968 avait insisté sur le caractère "juif" de "l'anarchiste allemand" ?
Finalement Hu Jintao et sa clique ont eu ce qu'ils voulaient. Ils tiennent le monde à la baguette. Un lâche soulagement habitera les dirigeants de ce monde la fin des jeux dans quelques jours. Et tant pis si les chanteuses chantaient en play back, si les athlètes mentent sur leur âge et si la trève olympique n'est pas respecté. le lait est tiré, il faut le boire.
Beijing bis...
On s'est émerveillé devant la perfection de la cérémonie d'ouverture. Il faut dire que les chorégraphies de masses sont aux régimes totalitaires ce que les sondages d'opinion sont aux démocraties modernes, un sport national. A-t-on juste remarqué que Taiwan n'avait pas pu défiler sous son propre drapeau alors que ce pays est reconnu par la communauté internationale ?
excellent
Rédigé par : sangaku | 14 août 2008 à 10:06