Eh oui, il fallait bien que cela arrive. On a bien traduit Quelques albums de la série en latin ! Le créole est parlé par plus de deux millions de personnes sur la planète par delà les fossés et les canaux que constituent les océans qui séparent ces îles. Voilà pourquoi depuis quelques temps d'ailleurs que certains parlent volontiers des outremers au pluriel.
Cette diversité des lieux accompagne une diversité de la langue. En l'occurrence, le créole n'est pas le même d'une île à l'autre ou d'une région à l'autre. En plus, comme c'est une langue qui est très populaire, elle évolue dans le sens de l'appauvrissement. Cela se constate en à peine quelques années parfois. Voilà pourquoi la traduction en créole va dérouter car ce n'est pas un créole usuel. Il fallait bien que cela parle au plus grand nombre. D'une manière générale d'ailleurs, dès qu'on écrit le créole, il faut un temps d'adaptation...
Joli pied de nez à l'histoire de l'éducation d'ailleurs car dans nos écoles ultramarines, nous avons bien évidemment eu droit à "nos ancêtres les Gaulois" pendant un bon paquet d'années. Mais force est de constater que par bien des aspects, les nègres n'ont pas grand chose à envier à leurs ancêtres ou compères "blancs France" comme on dit. Grande gueule, vantard, susceptible, blasé et dragueur invétéré, l'Antillais est, à n'en pas douter, un bon Français. Certes, sous les tropiques, climat oblige, on est tenu à des actes barbares : sauf à en avoir les moyens d'une cave, le vin se met au... frigo et le fromage avec la chaleur a une forte tendance à rivaliser avec nos épices locales en termes de parfumerie. N'importe quel clacos genre Maroilles ou Munster ferait chez nous le même effet que le fromage corse laissé dans un bateau au contact de la flamme !
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