Dans les sections socialistes, on votait pour désigner les têtes de liste aux élections municipales. A Paris, la seule section où le maire d'arrondissement sortant ne se représentait pas, le 10e a élu Rémi Féraud avec 74 % des voix. Un beau succès, même si la participation n'a pas atteint le niveau du vote du 16 novembre pour l'investiture à la présidentielle. Pour mémoire, sa concurrente, Olga Trostiansky avait recueilli 25 % lors de l'investiture à la législative. Chef de file des royalistes qui avaient atteint 47 %, elle ne représente finalement sur son nom propre qu'un quart de la section. La victoire de Rémi Féraud fait de lui le plus jeune candidat socialiste pour une mairie d'arrondissement à Paris. Tout un symbole !
Un peu plus tôt dans la journée, alors que la France entière marche au ralenti compte tenu d'un mouvement social de grande ampleur, la nouvelle a fait le tour des gazettes, Sarkozy divorce. La nouvelle tombait alors que ce qui faisait les titres, c'était la mobilisation syndicale contre la réforme des régimes spéciaux. Hasard des dates ou manipulation ? Même si le divorce du président est une affaire privée, la communication sur ce divorce résulte des avis des conseillers du président. Ceux-ci sont payés pour mesurer les effets d'une telle nouvelle dans un moment donné. Quand on disait que la "pipolisation" éloignait de la politique, on n'avait pas tort. Quel casse-tête dans les rédactions de TF1 ou du Figaro !! "Sur quoi ouvrir dans la prochaine édition ?"
Décidément, Sarkozy est bien un Bonaparte puisque la seule fois qu'un chef d'état en exercice a "largué" sa compagne, c'était Napoléon Ier. Joséphine était incapable de lui donner un héritier (elle-même, déjà mère de deux enfants dont Hortense, future mère de Napoléon III). La Martiniquaise s'en défendait en disant "le sperme de Napoléon, c'est de l'eau". Pour ce qui concerne notre petit caporal, on ne vérifiera pas cela, excédés que nous sommes de ces déballages permanents... Que revienne donc la politique !
Mais peut-être cela est-il précisément politique. C'est du temps de la monarchie qu'on se passionnait pour les histoires de fesses de la couronne et des intrigues de cour. Comme il n'est plus possible d'interdire la liberté d'informer comme avant, le droit de grève ou le droit syndical, on ringardise, on nourrit le soupçon. Certes les syndicats sont en crise, mais de là à les taxer de privilégiés et de preneurs d'otages, ce ne sont pas eux qui ont bénéficié des 15 milliards de cadeaux fiscaux !
Par une campagne médiatique d'autant plus facile que les médias sont souvent aux ordres, le pouvoir politique avec sa litanie du seul choix possible croit que parce que social et patronal riment, ces deux-là peuvent s'entendre. Mais ceux qui s'y connaissent en poésie savent que c'est une rime pauvre...
bravo.
tu décrivais bien dans ton dernier billet l'ambiance du 10e. Tout çà me parait donc naturel, et ça rassure dans cette ambiance politique délétère.
le Belge
Rédigé par : Belgo3.0 | 19 octobre 2007 à 17:38
c'est vrai que j'étais étonnée de lire: "M. Arouet est un amant à la neige", je ne comprenais pas la signification sur le moment, pas évident de tout saisir...
bon match!
Rédigé par : fleur de pissenlit | 19 octobre 2007 à 21:03