Au milieu de regards sur le monde, il faut bien parler aussi de l'endroit où l'on milite et où l'on a vu le jour. Le 10e arrondissement de Paris est un endroit à part dans la capitale. Avec ses deux gares, toute l'Europe ou presque y arrive. Avec son Canal Saint-Martin, on y retrouve l'atmosphère des grandes heures d'un Paris ouvrier dans lequel cette arrondissement fut le théâtre de nombreux événements à commencer par le congrès de l'unité des socialistes en 1905. Avec ses grands boulevards c'est aussi un lieu de culture typiquement parisien. Enfin, le 10e, c'est l'arrondissement aux 80 nationalités. des salons de coiffure africains du boulevard de Strasbourg et de Chateau d'eau, des réseaux turcs et kurdes de la rue des Petites écuries, non loin du New morning, des commerçants indo-pakistanais de la rue du Faubourg Saint-Denis.
Bref, le 10e c'est beaucoup de Paris en petit, une bonne concentration des enjeux urbains et une irruption dans l'actualité de ces derniers mois à la "une" des défis que la droite peine à relever.
Depuis 1995, l'arrondissement est passé à gauche. La mairie a été remportée par Tony Dreyfus. Un avocat d'affaire né en 1939 qui appartient à cette génération politique que la guerre d'Algérie a jeté en politique. Après avoir fait ses classes à l'UNEF, il a milité au PSU et il a été de tous les combats de la "deuxième gauche" et notamment le combat des ouvriers de Lip en 1973 puisqu'il fut un de leurs avocats. Compagnon de route de Michel Rocard et collaborateur un temps de Robert Badinter, Tony Dreyfus a été aussi, ministre sans portefeuille dans le gouvernement Rocard en 1988. En 2007, candidat à sa succession à la députation, Dreyfus a annoncé qu'il ne se représentait pas à la mairie en 2008. Dès lors la succession était ouverte.
La section a quadruplé en quelques mois à la faveur de la campagne d'adhésion à 20 euros comme ailleurs dans le Parti socialiste. Mais elle reste sociologiquement bien représentative du socialisme parisien. Vieux et jeune, urbain, classes moyennes et un peu d'ouvriers. Des bobos, des fonctionnaires et quelques syndicalistes. Bien sûr, un bon paquet d'enseignants évidemment.
Deux candidats se disputent la succession de Dreyfus. Olga Trostiansky et Rémi Féraud. Deux noms qui parlent peu probablement au-delà du périphérique... Olga Trostiansky vient du monde des assurances. quadragénaire, elle a adhéré au PS au début des années 90 elle a très vite gravi les échelons puisque dès 1995, elle fait partie de l'équipe municipale du 10e. Militante de la parité politique, elle utilise régulièrement cet argument car, force est de constater qu'elle fait partie de ces femmes qui en ont bénéficié. En 2001, conseillère de Paris, elle fut choisie par Bertrand Delanoë pour s'occuper d'un dossier crucial, la petite enfance.
Depuis douze ans qu'elle est élue municipale, Trostiansky a été candidate à tout depuis lors. Elle s'est toujours réclamé de Delanoë. Pendant un temps, elle a été proche d'Anne Hidalgo quand celle-ci tenta de se singulariser, puis elle a rejoint le groupe "Nouvelle voix", celui des "sans candidats" qui a fini par rejoindre Ségolène Royal. Si elle doit beaucoup à Dreyfus, Olga Trostiansky n'a probablement pas eu la formation politique qui lui aurait permi de savoir gérer le temps et de développer une offre et une culture politiques lui soient propres. Au contraire, elle apparaît comme ambitieuse, ce qui n'est pas un mal en soi, mais surtout, impatiente, ce qui conduit parfois à des erreurs. Cette longévité dans le mandat, cette posture féministe à l'exclusion de beaucoup d'autres choses font d'Olga Trostiansky un bon exemple de ce que le PS a produit dans les années 90. Des cadres nouveaux, peu formés et qui répondent surtout, à un moment donné, à simplement à une image. Bien sûr, ils sont sincères et volontaires, mais mal armés aux combats politiques pavés de chausses-trappes et souvent épuisants.
Rémi Féraud, je le connais depuis une douzaine d'années. Nous sommes, d'une certaine manière de la même génération. Dans une autre organisation dans laquelle je fus minoritaire, il ne partageait jamais le sectarisme passionné de ses camarades de courant à mon égard et il ne reproduisit pas dans la section ces vieux clivages.
Rocardien d'origine, c'est donc normalement qu'il s'est reconnu dans l'offre politique portée à un moment donné par Dominique Strauss-Kahn, un réformisme assumé, une cohérence intellectuelle qu'il a mis en pratique dans son parcours militant. Contrairement à sa concurrente qui est devenue - malgré elle - une candidate qui instrumentalise la défiance, il travaille pour la confiance.
Premier adjoint depuis 2001, il a bénéficié par ce mandat de la meilleure des formations pour une mairie d'arrondissement. Il a pu voir au près, le fonctionnement, les réussites, ce qu'il y a à changer.
Comme animateur des socialistes, il a dû dans une période récente pendant laquelle les socialistes ont traversé des tensions, démontrer ses capacités de rassembleur. Dans un moment où nombre d'adhérents étaient dans un rapport de suspicion permanente, il fait le choix de l'union sans renier ses convictions.
Il y a aussi une question de sens politique. Olga Trostiansky est dans l'air du temps : celui où l'identité et l'opinion se substituent à la définition de l'intérêt général et à l'exigence d'une vision et d'un cap à tenir. Elle s'est placée dans le sillage de Ségolène Royal pour le style. Mais à l'échelle d'un arrondissement, la confrontation au réel est toujours plus immédiate et souvent brutale. Ainsi, sur son blog, une phrase m'a paru révélatrice d'une maîtrise imparfaite de la parole et du sens politique. En faisant le compte rendu d'une réunion, elle écrit : "Sans rejet des communautés qui font la vie animée de l'arrondissement ou des voyageurs de nos deux gares, nous avons évoqué les difficultés de sécurité, de propreté, de circulation que rencontrent les habitants de Château d'Eau ou du quartier des gares." Est-on obligé, quand on est socialiste, de mettre dans la même phrase "rejet, communautés, sécurité et propreté ? Il ne s'agit pas de nier les faits, mais de dénoncer l'association des mots. Assurément, certains pensent qu'il y a un lien, mais le rôle d'un dirigeant politique est de rétablir le sens des choses pour créer les conditions du vivre ensemble. On rétorquera que ses origines étrangères l'immunisent contre ce genre de raccourci. Outre que cet argument est court, il faut reconnaître que le souci n'est pas de savoir si l'auteur de ces propos partage ces préjugés - bien sûr que non, mais plutôt pourquoi restituer cet enchaînement ? Au nom de la "parole juste" ?
C'est là tout le problème. La politique consiste à insérer dans un cadre pratique des paroles ou des voeux qui ne sont pas politiques. Les dirigeants politiques ne sont pas simplement des prestataires ou de simples porte-paroles. Ce sont aussi des acteurs et on les choisit aussi pour ce qu'ils ont à dire.
C'est pour cela que je ne soutiens pas la candidature d'Olga Trostiansky car si elle a su s'imposer par son assiduité, elle ne m'a pas convaincu par sa capacité à donner du sens politique aux enjeux d'une élection. En jugeant aussi sur des actes ou sur une période récente, je lui reproche, pour se démarquer du courant politique qui l'avait fait élire, d'avoir non pas exposé de désaccords politiques, mais d'avoir surfé sur le ressentiment de troupes parfois mal intentionnées. On ne peut pas conquérir de positions dans une structure en la laissant attaquer sans cesse.
C'est pour cela que je soutiens la candidature de Rémi Féraud car il propose une action municipale socialiste, c'est-à-dire qu'elle est articulée sur un projet de gauche avec des acteurs du mouvement social que sont les militants politiques ou associatifs. C'est une candidature qui a du sens et qui sera utile au changement dans le 10e et à Paris.
Donner du sens...
c'est faire preuve d'autorité
Rédigé par : sangaku | 16 octobre 2007 à 23:01
Mon billet sur les "enjeux du 10e" n'a pas plu. Une des soutiens d'Olga Trostiansky m'a envoyé un message de réponse par mail car n'ayant pas su comment poster un commentaire, elle a pensé que j'avais suspendu cette fonction. Un blog c'est pour l'échange, donc... Je publie en copié collé et intégralement le message de ma camarade de section Lucille Bertin :
"Pierre
Connaissons nous la même Olga Trostiansky et le même Rémy Féraud ? Je suis en droit de me le demander en lisant ton stupéfiant billet. En assemblée générale, j’ai vu une femme qui a proposé beaucoup de très bonnes mesures concrètes et de gauche pour le dixième. J’ai vu une femme sans laquelle le bilan de l’arrondissement depuis six ans serait nettement moins brillant. J’ai surtout vu depuis 18 mois, une section vivante, vivante parce qu’enfin s’y échangent des arguments. Des arguments sur la manière dont fonctionne le PS, des arguments sur les relations entre militants, élus et citoyens, des arguments sur le sens du socialisme dans un arrondissement populaire. Des arguments féministes certes, mais pas seulement. Ne t’en déplaise, Olga a donné le tempo de cette campagne pour la tête de liste des socialistes : avec un vrai blog, avec des propositions pour la solidarité, les développement durable et la solidarité locale. Ses soutiens que tu détestes tant ont eux seul parlé du fond à l’AG du 15 octobre. Qu’avons-nous vu de l’autre coté ? Les courants, représenté par des militants autodésignés, dont un certain nombre n’habitent pas l’arrondissement, tous alignés comme à la parade pour soutenir leur secrétaire de section. Et une campagne uniquement centrée sur la personne de Rémy, pas une seule fois sur les projets. Qu’as-tu à dire sur ce qui est vraiment proposé ? Ce sera plus intéressant que ce que tu dis sur ce que tu supputes de ce qu’est Olga Trostiansky.
Enfin, j’ai deux points de désaccord avec toi. D’une part, les politiques ne sont pas des acteurs, ils sont des représentants du peuple. Et les citoyens ne sont pas des spectateurs éclairés et cynique d’une pièce de théâtre où les dialogues sont connus d’avance. Vivre les difficultés, les entendre, leur répondre, ce n’est pas être « dans la tendance ». C’est faire vraiment de la politique, surtout pour le mandat de maire. D’autre part, on peut, et on doit, critiquer le fonctionnement du parti socialiste. Comme le font tous les militants des autres partis et de toutes les organisations, si nous ne doutons jamais, si nous baignons dans l’onctuosité d’un rassemblement de façade, si nous acceptons les héritages sans les renouveler, nous serons perdants. Perdants aux élections, mais aussi perdus pour contribuer à l’histoire des idées et du mouvement social et associatif.
Amitiés socialistes,
Lucile"
Rédigé par : Moi-même, porte parole temporaire de Lucille Bertin | 17 octobre 2007 à 13:38
Cher Pierre, je reconnais bien là ton sens de l'équilibre démocratique. Si jeune encore et si sage déjà.
Sans connaître les enjeux propres au 10ème arrondissement, j'ai bien apprécié ta présentation des deux postulants.
C'est argumenté et précis comme toujours et je suis souvent en accord avec la manière dont tu présentes les choses. Je fais mienne l'expression "travailler pour la confiance". C'est une belle définition du rôle de l'élu.
Bonne chance à Olga et Rémi, pourvus qu'ils n'oublient que le Parti socialiste est notre bien commun.
Rédigé par : alexis bachelay | 17 octobre 2007 à 13:53
Pour Lucile tout d'abord, si je puis me permettre, ce ne sont pas les "politiques" qui sont les représentants du peuple, ce sont les élus, qui sont des politiques bien sûr, mais espérons que le PS ne soit pas - seulement - un parti d'élus, même s'il en prend sérieusement le chemin. Pour Pierre ensuite, c'est un politique, et pas élu (!), sans prendre part au débat dans le 10ème, je suis allée du coup voir sur le blog d'Olga et je fais mienne sa préoccupation sincère de voir associer les mots de propreté, insécurité et communautés, même lorsqu'il s'agit de répercuter les termes échangés au cours d'une réunion. A mon sens le rôle d'une élue, conseillère de Paris de surcroît, c'est de ne pas restituer de manière maladroite les propos d'habitants mais de stigmatiser au contraire un amalgame qui nous pourrit la vie aujourd'hui.
Rédigé par : Fleur de bitume | 17 octobre 2007 à 15:24
Lucille Bertin se fait l’avocate de sa candidate. Rien de plus normal. Faut-il relier cela au fait que l’une est, dans la vie professionnelle, la patronne de l’autre ? On sait que travailler pour un élu donne une dimension différente à l’engagement politique.
Qu’Olga se soit efforcée de faire des propositions concrètes et de gauche va de soi. On voit mal comment un candidat peut oser se présenter à des électeurs sans programme. Encore que là, dans le propos que je lis, « le bilan de l’arrondissement depuis six ans serait nettement moins brillant » sans son concours. Est-ce à dire que l’équipe municipale était si mal en point ? Femme providentielle en vue ? Bien sûr que non, mais cela donne l’impression que sans elle, les choses n’auraient pas été si réussies. Si cela était juste, la chose eût remarquée par plus de monde et dès lors, la candidature d’Olga aurait alors fait l’unanimité.
Si depuis « 18 mois » les choses ont changé, c’est donc que depuis avril 2006, un moment où on commença à penser aux investitures pour les législatives, Olga est en campagne pour s’imposer dans le 10e face à l’équipe politique dont elle a fait partie lorsqu’elle fut élue il y a déjà 12 ans. A cela rien de critiquable si ce n’est que lorsqu’une rupture politique est nécessaire, il faut la matérialiser. Puisqu’il ne s’agissait pas d’une question d’orientation – elle vota comme la majorité jusqu’au 16 novembre quand elle fit le choix de Ségolène Royal, il fallait rompre. Avec un peu de culot, elle aurait tiré les conséquences de son désaccord avec les mauvais choix de la majorité municipale et « repris » sa liberté pour se poser en alternative. Schéma compliqué, je l’admets, mais qui aurait donné du sens politique à une démarche qui n’est pas qu’une ambition. Du culot elle en a eu en adoptant elle aussi une stratégie de contournement lorsqu’elle a constitué un réseau autour d’elles en dehors du Parti socialiste pour solidifier sa candidature. Elle espérait gagner en notoriété pour s’imposer de l’extérieur. Mais le JDD ou le Parisien ne sont pas Le Monde...
Il ne faut pas tomber dans le travers qui fut celui de Ségolène Royal et qui consista à ringardiser par principe tout ce qui était antérieur ou extérieur à sa démarche. Dans le 10e, on a débattu franchement sans jamais se déchirer, lors des congrès ou du référendum, personne n’a nourri un climat de suspicion systématique comme celui qu’on connaît aujourd’hui où un petit groupe d’adhérents se comporte en censeurs permanents d’un parti qu’ils découvrent et qu’ils n’aiment pas. Ce sont eux qui détestent leurs « prédécesseurs » dans le parti. Ils construisent leur activisme sur le ressentiment et la défiance. La méthode est connue, on tente de gagner par l’usure, en étant procédurier à outrance. Dans un jargon ancien, on aurait appelé cela du « basisme décompo et liquidateur ». Mais j’appelle cela simplement, de la dépolitisation. Tous ne sont pas comme cela, mais il faut le dénoncer quand on le constate.
Quand au fond, eh bien, il faut être honnête. Dans un vote entre deux candidats qui n’ont divergé qu’une fois en termes de vote, dans une ville où les mairies d’arrondissement ont peut de compétences propres, ce qui détermine les électeurs, c’est plus, en dernier ressort, le ressenti et ce qu’ils pensent des candidats que la mémoire qu’ils gardent de leurs propositions même quand ceux-ci leur accordent une grande importance.
Il est de bon ton de s’en prendre aux courants. Si on veut bien les voir comme des courants de pensée et non pas des clientèles, ils participent de la formulation des termes du débat sans évidemment prendre toute la place. D'ailleurs, si tous les courants issus du congrès du Mans ne soutenaient pas Rémi, ils n'auraient pas été décriés. Et quand quelqu'un, par exemple, "membre" de Socialisme & démocratie annonce qu'il soutient Olga, il ne fait l'objet d'aucun procès stalinien et on ne lui crève pas ses pneus... La prudence conseille d’attendre de voir le rôle que jouera Ségolène Royal et ses amis dans les mois qui viennent et les répercussions que cela aura dans les sections socialistes avant de fustiger « les courants et leurs dirigeants autoproclamés ». Au passage, on peut en effet demander de procéder à des contrôles d’identité à l’entrée des sections pour que seuls les autochtones soient autorisés à parler…
Pour finir, la politique a horreur du vide. On peut faire du passé table rase, mais la responsabilité politique consiste à dire ce que l’on va faire, comment et avec qui. Entre l’omniscience des dirigeants politiques face à un peuple arriéré et inculte d’un côté et l’effacement des dirigeants politiques sous la dictature de l’opinion et des citoyens expert – qui ont majoritairement voté pour Sarkozy, qui sont majoritairement favorables aux tests ADN et qui sont contre la grève du 18 octobre, il y a un juste milieu, celui qui responsabilise les dirigeants politiques et les citoyens pour en faire autre chose que des consommateurs.
Rémi Féraud comprend cela. Son avis n’est pas « celui du peuple du 10e ». La décision politique ne se prend pas sous la pression unique des citoyens ou contre eux, elle se prend avec eux en leur indiquant aussi le cap à tenir. Quand au projet, il se construit avec tous, dans le rassemblement, pas dans la défiance.
Rédigé par : La luc10le à Lucille | 17 octobre 2007 à 21:07
"L'air du temps"....
Que dire ? Jolie formule, suffisamment insidieuse, un peu décalée, avec une citation faite d'amalgame et d'approximation. Nous serions donc... "dans l'air du temps" et celà génèrerait des choix politiques. Et bien parlons de l'air du temps !
Pour le moment, on ne peut pas vraiment dire que ça souffle fort. C'est plutôt le calme plat en dehors de quelques recompositions internes à usage de postes locaux. Il s'agirait plus de sauver les membles, de faire le dos rond et d'attendre sagement la marée. Et profiter du temps plat pour lire entre les lignes quelques intentions cachée.
Je ne suis pas d'accord avec toi Pierre. Non que ton analyse générale ne soit pas fine, mais que tout au contraire, elle vise a cacher, à détourner, à minorer un réel mouvement de participation et de mobilisation des nouveaux militants lors de échéances récentes.
Non pas que les nouveaux militants soient plus légitimes que les anciens, mais qu'ils sont sans doute "plus natures", "plus explicites" et plus représentatifs de notre électorat, et qu'il faudra bien ou jour ou l'autre en tenir compte.. "de l'air du temps"
En tous cas pour les responsables politiques qui souhaitent faire accéder notre parti à la représentation nationale.
Et lorsque tu contestes le bien fondé d'Olga à représenter ces nouveaux militants, à jouer un rôle dans l'expression des expressions et nécessité de rénovation, tu la déclares abruptement comme une volonté d'attaque de la structure elle même.
Là je ne peux plus te suivre. Je connais bien cet approche qui consiste à dénaturer, déligitimer toute revendication au motif qu'elle mettrait en péril la structure. On a vu ça ici ou là, et la droite la suffisamment utilisée dans l'histoire. Les grévistes vont détruire l'outil de travail, créateur de richesses, etc... Moi ou le chaos. Un classique.
Pour le chaos, on voit bien. Pour la rénovation, on en attend toujours les prémisses du début du commencement. Nous avons appris à être patient au Parti Socialiste ces dernières années.
Et les choix que tu nous conseilles en ce qui concerne le 10ème arrondissement de Paris ne m'apportent pas une plus grande espérance pour l'avenir.
Amitiés
Paul
Rédigé par : Paul | 18 octobre 2007 à 04:24
C'est une erreur de présenter quelqu'un comme "la candidate des nouveaux adhérents" car cela renforce la division. De plus, s'agissant de la rénovation, on a pu observer dans nos réunions de travail pour animer la section (la CA pour les initiés), le désintérêt total de ces personnes pour la participation au travail sur la rénovation. Dans un billet plus ancien, je notais que les militants socialistes seraient tentés de faire ce qu'on a toujours reproché à François Hollande à savoir renvoyer le travail de fond aux calendes grecques à cause de la sempiternelle urgence électorale... On verra bien ce qu'il en sera après le 18.
Rédigé par : Pierre | 18 octobre 2007 à 08:21
Mais que fait-elle Olga Trostiansky ?
Bénéficiaire de l’aide Paris Energie Familles, nous sommes confrontés aux méthodes de gestion de la société EDF.
En effet, nous avons demandé à cette société de bien vouloir reporter en écriture l’aide qui nous a été octroyée par le CASVP sur la facture annuelle, ayant opté pour la mensualisation. Or selon EDF, c’est aux clients de réclamer un bordereau de situation de compte, faut il encore en aviser les bénéficiaires, ce qui n’est pas le cas.
C’est pourquoi, nous vous demandons de bien vouloir étudier la possibilité d’apposer le montant de l’aide sur la facture annuelle, ceci dans un souci de transparence afin que tous les bénéficiaires n’aient pas le sentiment d’avoir été exclus une fois de trop.
Dans l’attente, je vous prie d’agréer, madame, l’assurance de ma considération distinguée.
Rédigé par : SZ | 11 décembre 2008 à 18:22