Le poids des mots
Bayrou n'y a pas été de main morte. Il a fustigé "l'apartheid UMP-PS" sur la vie politique française. C'est sûr, les militants UDF sont traqués, séparés des autres, ils doivent avoir un pass, vivre dans des townships et ils se pendent eux-mêmes dans leur cellule après s'être tiré deux balles dans la tête. Je n'accepte pas cet usage des mots. Bayrou l'Historien sait qu'on ne joue pas avec les mots comme cela. Il a du boire du jurançon aigre. Pour sûr...
Chirac, la preuve par zéro
Le documentaire de Karl Zéro, dans la peau de Jacques Chirac est un Vrai faux journal version longue. IL retrace la carrière de Chirac avec de vraies images d'archives et un faux commentaire écrit par Zéro, conseillé par Zemmour. Cela tombe en même temps que la fin du Vrai journal. Un rendez-vous dominical qui a épuisé le filon jusqu'à la corde. Pastiches et postiches, c'est un exercice de falicité et une "bonne pioche" pour les gens de Canal + pour qui Chirac est une mine d'or. Le président se prête si bien, sans rien changer, à la caricature dont il fait l'objet.
Chirac c'est la politique en pire, et pourtant, méprisé, décrié, renié, pas encore condamné, honni et trahi, il a duré, il a été 18 maire de Paris et président par deux fois. Les désirs de grandeur de notre pays n'ont d'égal que la bassesse dont certains savent faire preuve avec succès pour le diriger.
On n'y apprend pas grand chose et finalement une question se pose : faut-il que notre pays se livre à de tels personnages ? C'est pourquoi en voyant Chirac et sa carrière, on mesure combien les chances de Sarkozy sont sérieuses.
Il y avait eu "JCC", "les jeunes contre Chirac". Maintenant, il y a "DSK, "Dominique l'anti-SarKo".
L'autre Kahn, niveau zéro...
Marianne a enfin cessé de faire dans l'anticonformisme bien pensant. Après bientôt dix années d'existence, l'hebdomadaire ni droite, ni gauche choisit avec la véhémence qui le caractérise de faire la campagne de Ségolène Royal. Du pain béni pour un canard englué dans ses figures imposées : la droite il faut la critiquer puisqu'elle est de droite. La gauche il faut la critiquer puisque par principe, rien de bon ne peut venir du PS et l'extrême gauche, il faut la fustiger puisqu'en fait, elle est irresponsable. Le journal frétille de voir une personne bousculer le vieil appareil socialiste dont elle est pourtant issue. Des brèves au dossier de la semaine, tour à tour, le journal prend sa défense ou l'encense. Du coup, quiconque la critique est forcément un droitier lepénisé, ou un réac de gauche, bobo et élitiste. Comme dit mon ami Jérôme, ça permet d'être contre Sarkozy sans être obligé d'être de gauche...
De toutes façons, si les Français ont voté Chirac deux fois, c'est qu'ils sont comme lui. Ils changent d'avis. Et ça, personne ne doit l'oublier...
le niveau zero atteint samedi sur France Inter, Sylvie brossolette et Kahn à l'unisson pour Ségolène Royal c'était d'un pathétique; en province on dit Ségoleurre
Rédigé par : rosalie | 13 juin 2006 à 09:56
Très bon sobriquet. Toujours plus respectueux que "Ségogol". Les journalistes ont une mémoire sélective. Mais comme le suggérait Antoine, on est moins dur avec eux quand ils écrivent des choses qui nous arrangent.
Brosselette porte très mal son patronyme. Une vraie bourge de droite. Une Catherine Nay en plus aimable cela dit...
Mais bon, plus rigoureusement, je crois que là au moins, on peut débattre vu que les idées arrivent. C'est ça qui est important.
Rédigé par : Pek | 13 juin 2006 à 10:38