July c'est fini
Il y a quelques semaines, la crise de Libération a conduit au départ de Serge July. Une légende... Un patron de presse pas comme les autres. Symbole de cette génération des "gens passés du col Mao au Rotary", surtout, quelqu'un qui restera comme celui qui a permis avec d'autres, à Libé de tenir. Pour moi Serge July c'est quelques images. (Il n'est pas encore mort bien sûr).
C'était il y a vingt ans. (Les chevilles enflent). En Martinique, le nom était connu pour quiconque écoutait les revues de presse à la radio. Dans le livre qui m'a fait m'intéresser à la politique, Nous l'avons tant aimé la révolution, de Dany Cohn-Bendit, il faisait partie des gens qui s'exprimait Avec lui, Abby Hoffman, Jerry Rubin, Bobby Seale, Fernando Gabeira, Michel Chemin etc...
Sur un plateau de télévision avec Christine Ockrent où l'invité est Jean-Christophe Cambadélis. L'affaire de la MNEF est régulièrement relatée dans Libé sous la plume acide et revencharde d'Armelle Thoraval. Une question un peu dure, une réponse cinglante, le journaliste boude après la fin de l'émission et il s'en va vexé.
Je crois qu' c'est clair comme dit la marionnette, la vie du grand Serge est un roman. Mais s'il fut un requin, ce fut aussi un militant politique. Ce qui est rare de nos jours dans le monde de la presse;
La Têtue Ségolène
Petite séquence politique intéressante cette semaine. On connaissant depuis longtemps les réserves de Ségolène Royal à l'égard du mariage entre personnes de même sexe. Lorsque Dominique Strauss-Kahn avait pris position elle s'était exprimé. Il y a encore quelque semaines, elle disait qu'une famille c'était "un père, une mère, en enfant". Elle a changé d'avis ou en tout cas, elle a dit ce qu'il fallait pour ne plus passer pour une "droitière". L'entretien a été fait sous les auspices du Pierre Bergé. Le pape de la génération Globe, la gauche fric, cet espèce de courtisan décadant donneur de leçons qui ferait mieux d'aller se rhabiller autrement qu'en YSL avant de prendre la parole quand il s'agit de politique.
Mais la réaction est passée ailleurs. L'entretien donné au Monde hier est surprenant. En général, un responsable politique, quand il parle du monde et de l'Europe, il sort des lieux communs et il fait preuve d'imagination. C'est à cela qu'on reconnaît une stature d'Etat. Par contre, elle revient sur la double peine, même si elle s'en défend. A lire son entretien - au passage je ne saisis pas la notion de "délinquant dangereux", ni qui peut l'apprécier" - je crains que les policiers et les tribunaux ne saisissent pas la nuance...
Pierre-Luc Séguillon sur LCI estime que la gauchisation de Sarko (discours d'Agen) et la droitisation de Royal les conduisent tous les deux à ignorer une fois de plus le premier tour (et le vote des militants pour la deuxième) et à se marquer à la culotte sur le plan des propositions. Probable. Surtout, en politique, il ne faut jamais jouer contre son camp. La victoire de 2007 ne doit pas être que celle d'un candidat socialiste, mais ce doit aussi être une victoire de la gauche. Toute la gauche.
Juin à Paris
Tous les candidats à l'investiture socialiste organisent une réunion à Paris ce mois-ci. Hollande et DSK le même jour d'ailleurs autour de leur bouquin respectif. Choisir entre le premier secrétaire et le meilleur candidat ! Quel dilemne ! Quelle solution ? Acheter le bouquin de Hollande et lire celui de DSK ? Non. Lire celui de Hollande et venir au meeting de DSK puisqu'il est candidat déclaré...
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