L'occupation de la Sorbonne ou le sacage de l'Ecole des hautes études en sciences sociales cache mal l'ère du vide dans laquelle nous vivons. Alors que depuis plusieurs années, la France s'extasie devant les vides neurones que sont les productions d'Endemol, la télé réalité où la pathétique banalité des gens devient spectacle, on observe une nouvelle revendication. Tout se vaut, tout est dans tout. Il faut brûler l'Université puisque les gens sont des experts, la démocratie participative se subsitue à la démocratie représentative. Les élus ne seraient plus des décideurs politiques, mais des exécutants... Le pouvoir aux fonctionnaires ?
Dans le même ordre d'idées, il y a le net. Le narcissime voyeur de la télé réalité a son corrolaire avec le web et les blogs où chacun peut se mettre en scène. Ici même, avouons-le, on ne se prend pas toujours pour n'importe qui ! La prochaine étape ? Les rots et les pets de Minus23 de Montargis à la Pléiade ?
En attendant, la gougueulisation du savoir fait des ravages. Le clic a remplacé la carte de bibliothèque. L'info à portée de clic fait que contrairement à une bibliothèque, la référence de la source passe à l'as.
La quête du savoir, le mûrissement d'une connaissance... Tout cela a disparu. Un peu comme si l'éducation était un jeu télévisé...
Alors, en fermant un écran d'ordinateur ou de télévision, on peut remettre les pieds sur terre et s'écouter ce vieux titre de Gil Scott Heron : The revolution will not be televised.
Juste une petit commentaire sur le fait que biensûr il serait préférable de prendre des livres et que biensûr il faut en permanence vérifier les infos sur le net mais pour des gens comme moi qui ne disposons que de la bibliothèque municipale et n'avons pas les moyens de lire les livres que nous souhaitons en liberté,internet nous permet au moins d'entrouvrir le judas ;-)
Rédigé par : catherine | 10 mai 2006 à 12:16