Le blog de Pierre Kanuty

Encore les noirs, la mémoire et le reste...

Cette semaine, la télé s'y met. Pleins d'émissions sur le sujet "Histoire et mémoire". Les dossiers du week-end etc... On y revient à cette question passionnante du colonialisme et en sus, le cinéma, une fois n'est pas coutume, s'en mêle avec la sortie d'un film sur fond de (vous ne rêvez pas et ce n'est pas de la SF) Guerre d'Algérie.

Qui sera le premier à parler de "... mémorielle" ? Juste un peu de provoc pour dire combien le sujet est sensible. Finalement, je fais mon coming out, je suis pour la discrimination positive. Pourquoi ? Parce qu'on ne peut pas mettre un terme à une situation d'injustice et d'inégalité en se contentant de faire confiance au système puisqu'il reproduit les inégalités. Il faut donc accélérer le processus et forcer les choses en donnant plus à ceux qui ont moins. Sur quels critères et sur quelle durée ? Les critères ne doivent pas être ethniques car en France n'a pas le droit de parler de race c'est sale. Mais sur des critères géographiques ou sociaux. Le lieu de résidence joue autant dans le désavœu que subissent certaines populations.

Il faut aussi travailler sur les représentations. Si les Blancs de France, majoritaires ont une mauvaise image des colorés, peu de patrons voudront "faire peur" à leur clientèle. Là dessus, il y a une bataille d'image à mener.

Enfin, en conclusion partielle de cette réflexion permanente, il faut lutter contre le retour de la perception biologique et individualiste de soi. Au PS, pour commencer, nos chers camarades qui dénoncent les discriminations sont-ils socialistes avant d'être "d'origines" ou d"origines" et socialistes ? Savent-ils s'imposer dans leur parti par un discours politique sur tous les sujets ou préfèrent-ils s'enfermer dans le ghetto identitaire dans lequel certains voudraient bien les oublier ?...

Débat à suivre...

Haka de rentrée pour DSK

15 propositions pour la rentrée... Un pack pour enfoncer la droite. Quand je pense que parmi les propositions pour sa carte de vœux (gentillement griffée par le Canard enchaîné de cette semaine), j'avais pensé à la Coupe du Monde ! Bon...

DSK est bas dans les sondages disait-t-on. Etouffé par "Ségolène" disait-on. L'omniprésence dans les médias ne fait pas une popularité positive et une popularité dans les sondages ne dépasse jamais le statut d'image si derrière, il n'y a pas un squelette idéologique bien charpenté. Or cela, personne ne peut l'ôter à Dominique. On raillera sa nonchalence au même titre que la dissimulation chez Fabius, mais les deux pensent, produisent, théorisent. D'autres, Lang et Royal, ne sont que des images solitaires pour le moment. Le discours de l'Haÿ les Roses et les vœux à la presse ont rappelé à ceux qui ne voient pas plus loin que les brèves dans la presse que la politique c'est une course de fond. On n'est pas toujours devant, mais on reste dans la course car ce qui compte c'est de finir devant.

Une fois de plus on pourra se baser sur quelque chose de sérieux pour travailler, critiquer et finalement construire l'arme fatale à la droite...

Téléchargez les 15 propositions

Un militant s'en va, son combat reste

Gilbert Wasserman est décédé d'une crise cardiaque alors qu'il devait s'envoler pour le forum social de Bamako. Je ne l'ai pas connu personnellement, mais son nom était connu des militants gauche. Ancien militant communiste, ex-cadre de l'UNEF dans les années 70,il avait participé aux Assises de la transformation sociale avant d'animer la revue Mouvements.

Un malheur n'arrive jamais seul... Le président socialiste de la région Auvergne, Pierre-Joël Bonté est lui aussi décédé. Une pensé pour mes camarades du Puy-de-Dôme (en particulier Alain, Chafia, Xavier, Gaëlle, Evelyne, Olivier, Carole). Le "tombeur" de Giscard ! Et quand je pense qu'en ce moment l'autre fait un colloque sur son septennat... Il incarnait une certaine génération politique, venue du monde de l'entreprise, très militante et très modeste. Un anti Giscard et tout sauf un technocrate. le meilleur hommage à lui rendre est de continuer ses combats.

Michelle Bachelet ! Señora Presidente...

Une belle victoire pour la gauche chilienne. J'ai bien aimé le papier de Libé du 14 janvier qui parlait du lien affectif, politique et historique entre la gauche française et la gauche chilienne depuis les années 70. Il fallait donc être de la fête.

Les Chiliens de France vouent, il faut le dire, un culte à Allende, le parfait martyr. D'ailleurs, il n'est pas autre chose et on n'efface pas comme à près d'une quinzaine d'années de dictature.

Mais, la victoire de Bachelet, c'est aussi un pas de plus, loin de cette sombre époque. Premier signe, Sebastiano Piñera, le chef d'entreprise passé à la politique, visiblement plus sympa que sa version italienne, n'a pas bénéficié du report des voix pinochetistes.

Deuxième signe, la large victoire de la gauche dans toutes les régions sauf une.

On a beaucoup médiatisé cette campagne en France à cause bien sûr de la mémoire chilienne que nous conservons, mais aussi à cause de la manière dont ça pouvait servir les intérêts de tel ou tel éléphant socialiste.

Le PSC avait invité Lang, c'est Royal qui s'est invitée. Là-bas, sa visite est passée inaperçue. A Paris, le comité de soutien animé par Anne Hidalgo a fait du bon travail et la soirée électorale était un grand moment d'émotion. Mélenchon, Huchon (qui finance via la région Ile-de-France un musée Allende à Santiago) et Hidalgo ont tous les trois, dans un espagnol parfait salué la victoire de la gauche.  ¡ Izquierda unida jamas sera vencida ! " a-t-on scandé entre deux " ¡ Se siente, se siente, el pueblo esta presente !". Et le mythique " ¡ Allende, presente, ahora y siempre !"

Indentification ? Non, un bon moment de convergence militante internationaliste comme on pourrait le faire plus souvent. Seule ombre au tableau, il manquait du pisco.

Mais, une victoire peut en cacher une autre, Tarja Halonen va elle aussi gagner la présidentielle en Finlande. Si tout cela pouvait faire tâche d'huile par chez nous...

Retour sur Goldman

France 3 a diffusé un documentaire controversé sur un sujet controversé qui met un scène un personnage... controversé. Mickaël Prazan, déjà auteur d'un livre sur Pierre Goldman revient avec un documentaire sur son assassinat en 1979.

Avec un peu de recul, quand on repense à Goldman, faut-il retenir uniquement la manière dont il est mort surtout quand on sait qu'on ne saura jamais la vérité ? Avant de voir ce film, c'est la réflexion que je me fais. En tout cas, c'est n'est pas ce qui m'intéresse chez ce "juif polonais qui parlait créole" et qui a fait beaucoup pour l'introduction de la musique sud-américaine en France.

Il est bon de se souvenir "convenablement" de ce camarade qui fut sans le souhaiter aussi, une icône. Et à l'heure où Libé traverse une crise importante, tout ça ne laisse pas indifférent. Tant pis pour les esprits chagrins qui n'y verront que de la nostalgie. Au passage, Soutenez les salariés de Libé.

Après avoir vu ce documentaire, le sentiment est partagé. D'abord, on est content qu'il existe. Mais la frustration vient vite. Comme je l'ai dit, Goldman ça ne se résume pas au banditisme. Evoquer Goldman sans obtenir un témoignage de Kravetz, Grumbach, Debray, July, Péninou, Prisca Bachelet etc... Et pourtant, il a trouvé un producteur, et non des moindres, Michel Rotman (Kuiv productions) qui avait déjà eu de meilleures idées (Générations, Histoires de gauche, la foi du siècle etc...). Si cela permet de rouvrir un débat qui restitue l'essentiel sur Goldman, au moins, le livre et le film auront servi à quelque chose. Mais je suis pessimiste !

Lire ma note sur la bio de Goldman

Ecrire dans l'Hebdo des socialistes...

Depuis quelques jours j'écris dans l'Hebdo des socialistes. L'occasion de laisser driver son esprit et sa plume sur le métier de journaliste partisan.

L'Hebdo des socialistes tire a 150 000 exemplaires. C'est l'organe officiel du Parti socialiste. Il succède d'une certaine manière à une presse socialiste qui fut riche en titres. L'Huma fut le journal de la SFIO, puis le Populaire, enfin l'Unité. Plus d'autres titres comme Combat socialiste ou Tribune... A une époque où la presse ne connaissait pas la crise qui la touche depuis plus de dix ans, on trouvait ces titres en kiosque. Il faut rajouter à cela un journalisme d'opinion proche des socialistes. Depuis 1950, l'Observateur, Le Matin de Paris et l'éphémère Quotidien de la république.

A quoi sert un journal et pourquoi lit-on la presse ? Rechercher de l'information. La démocratisation de l'accès aux médias a fait que la recherche de l'information dans un temps le plus court possible entre l'événement et sa médiation est devenu un enjeu de compétitition économique car il ne faut pas oublier que vendre des journaux est un objectif incontournable. Les médias transmettent l'information, c'est étymologique. Aujourd'hui, l'activité économique fait que c'est la production de l'information qui s'est substitué à sa transmission. Quand les médias ne parlent pas d'un événement, celui-ci n'existe pas, même s'il s'est produit.

Mais la presse c'est aussi un élément de formation de l'opinion. Il ne s'agit pas de "faire l'opinion", mais de fournir des éléments à sa formation. Un média politique a vocation à donner une information politique. Ecrire dans l'Hebdo ce n'est pas écrire pour la Pravda, ce n'est pas concurrencer non plus Le Monde, ce n'est pas se substituer aux textes "officiels" du Parti socialiste. Il s'agit de rendre compte d'une information en donnant des clés de lecture aux adhérents pour qu'ils soient aussi capables d'avoir une perception "socialiste" du monde. Car la politique c'est aussi une question de vision du monde. Ce qui fait un mouvement politique, c'est la convergence de personnes aux parcours et aux vécus divers qui partagent les mêmes visions, les mêmes préférences et une stratégie commune.

P.S. : ceux qui sont des lecteurs assidus ont le devoir de faire part de leurs critiques, c'est important...

2006 vu de quelque part...

Cette année, pour ses vœux, Jean-Christophe Cambadélis propose sur son site, une vidéo. l'occasion de montrer une carte postale du 19e arrondissement, quartier populaire de Paris, riche d'un passé ouvrier prestigieux, mosaïque colorée de cultures...

Le député de l'Assemblée à son quartier...

On est souvent en mal d'inspiration pour les vœux, mais puisque la politique est aussi affaire d'espoir, militer pour une "unité populaire" 70 après le Front populaire, pourquoi pas ?

le Front populaire, tiens... Sous ses formes française et espagnole, comme l'unité populaire chilienne, un grand moment d'union de la gauche qui montre combien les forces de progrès peuvent gagner quand elles savent marcher ensemble et frapper ensemble. Un moment qui montre aussi que la droite ne recule devant rien quand il faut se maintenir au pouvoir face à l'union du mouvement ouvrier...

C'est le choix aussi de la carte de vœux de Dominique Strauss-Kahn qui avait déjà salué pour l'année 2005, quelques grandes figures historiques du mouvement socialiste international. Histoire d'ancrer son action dans une continuité.

Quand la droite est au pouvoir, il y a toujours des raisons de créer de nouveaux fronts populaires !

Lettre à une jeune "blogueuse"

Une fois n'est pas coutume, penchons-nous sur les épanchements de cette personne que la digestion tardive d'un breuvage de fête a rendu méditative sur le temps qui passe.

Je passe sur l'affront qui est fait de faire allusion au foot - ici, on parle rugby.

Pourquoi les commémorations en tout genre font florès si le devoir de mémoire est important est-ce que tout est à mettre sur le même plan ?

Julien Gracq disait que l'Histoire permettait aux contemporains de croire dans le futur (ou quelque chose du genre). Le présent nous déprime là où le passé nous conforte dans nos espoirs ou nos désespoirs. Souvenons-nous aussi de Jaurès « L'Histoire enseigne aux hommes la difficulté des grandes tâches et la lenteur des accomplissements, mais elle justifie l'invincible espoir. L'Histoire humaine n'est qu'un effort incessant d'invention, et la perpétuelle évolution est une perpétuelle création. » Se réfugier dans le passé pour fuir le présent comme on se retirerait sur l'Aventin, c'est avancer vers l'avenir à reculons. Y puiser le carburant pour booster le moteur, c'est plus intelligent à condition en effet de faire l'inventaire. Qu'est-ce qui dans le passé est encore utile, qu'est-ce qui peut être révisé ou oublié ? Voilà une bonne plate-forme, mais elle bouge, parce que la conscience du temps n'est jamais figée.

On cherche souvent à se réinventer quand un nouveau cycle commence car on prend la mesure du temps qui passe et qu'on a enfin pris le recul et la distance nécessaires. Mais ça veut dire prendre des résolutions, mettre à jour son « éthique personnelle » pour mieux être au monde.

Quant à nos héros, leurs actes parlent pour eux, dès lors, ils peuvent nous servir d'inspiration, mais pas de direction. La place du mort n'est pas celle du conducteur (qui en France d'ailleurs est à gauche). Le monde est désenchanté précisément parce que nous avons une sale manie à vouloir tout désacraliser. Une maison sans fondations est branlante.

Si nous nous tournons vers le passé par nostalgie nous n'avançons pas, si c'est pour restaurer des personnes ou des idées que nous avons enterrés trop vite, c'est de la sagesse.

Donc chère citoyenne, prends toujours le temps de considérer le passé pour nourrir ton avenir, c'est dans ce qe tu fais que résident les atouts pour appréhender un futur incertain.

François Mitterrand, la réconciliation

C'était un lundi je crois... Je bossais à la maison de l'étudiant (MDE) de la Sorbonne, une création de l'UNEF-ID, où on vendait des confiseries, des livres et des fournitures scolaires. Il y avait une radio au fond. Mon pote Victor entra dans le petit local de la galerier Gerson et me dit : " tu connais la nouvelle ?... Mitterrand est mort ce matin ". Un blanc. On se rue sur France info qui diffusait en boucle des reportages, des interviews et des commentaires. Les étudiants en histoire que nous étions, militants de gauche, prennions la mesure du temps que nous vivions : la fin de Mitterrand, quelques semaines après le mouvement de novembre-décembre 1995 où la rue s'était levée, comme jamais depuis 68 contre la droite. Et il fallait que l'homme que beaucoup d'entre nous avaient toujours connu à l'Elysée meure.

Quelques jours plus tard, le PS avait organisé, place de la Bastille, un rassemblement en hommage au Président. Avec un groupe de copain de l'UNEF, nous étions membres du S.O. en charge d'une des zones d'accès au carré V.I.P. C'est là que, voyant une foule recueillie, quelques personnalités grisonnantes, que l'on pouvait prendre conscience que l'Histoire non seulement passait par là, mais qu'il faudrait s'en montrer digne... A quoi servent en effet les grands hommes ? Pas qu'à trouver des noms à des rues...

Le passage de vie à trépas pour l'homme de la rue Frédéric Le Play était aussi le premier acte du passage de la politique à l'Histoire, de l'actualité à la postérité. Il aura fallu près de dix ans pour y arriver. Dans mon parcours politique, rien ne me destinait à être plus modéré ou radical que les jeunes de ma génération. Mitterrand, quand on prennait la peine de connaître son histoire, ne méritait ni idolâtrie, ni haine tenace. Au moins, ça voulait dire qu'il ne laissait pas indifférent. L'avoir pour ennemi était un honneur aussi grand que celui de l'avoir pour ami. Mais Mitterrand c'était plus Machiavel que Mendès et on sut en ce mois de janvier 1996, qu'on ne pourrait plus faire de la politique de la même manière. Pas on a oublié une chose qu'il savait faire : prendre une décision. Savoir trancher, savoir dire non. Mitterrand était un homme de culture. Quand on lit sa bibliographie on se dit qu'un premier secrétaire aussi amoureux des livres, ça ne peut être mauvais. Dommage qu'aujourd'hui, la politique ne soit qu'affaire d'images et de sondages.

Mollet a dit de lui qu'il avait appris à parler socialiste. Mais il a su incarner la gauche et saisir le sens de l'Histoire. la grandeur politique du petit homme de Jarnac fait du géant Chirac un nain. Le mitterrandisme n'a rien d'idéologique, c'est une manière de faire. Delanoë et Fabius sont ses plus fidèles continuateurs dans la manière de faire. Mais tous deux ont fait quelque chose que Mitterrand n'imaginait pas.

Il semble que les socialistes sont réconciliés avec Mitterrand, ils en ont une vision plus sereine. Espérons qu'ils sauront être à sa hauteur.

Choses vues

Politiques frictions

Si la greffe médiatique "Ségolène" prend, comment appellera-ton ses partisans au PS ? Les royalistes ? Dur à porter... Alors qu'elle caracole sur les cimes des sondages ce qui est un effet logique suite au matraque médiatique orchestré en sa faveur, voilà qu'elle s'envole pour le Chili. Les journaux ont compté l'annecdote. Lang avait été soutenir Lagos lors de son élection. Logiquement, il a été invité par l'équipe de Bachelet. Royal s'est invité et le PS a pondu un de ces communiqués de presse dont il a le secret - l'art de ne vexer personne c'est aussi celui d'énerver tout le monde. Effet collatéral ? Les derniers sondages donnent Bachelet perdante... Et si l'avion s'écrasait dans les Andes, qui mangerait qui pour survivre ? Et après ça, qui aurait le bon goût de parler de "primaires" à gauche ?

Royal Canin

Pendant ce temps, on entre en 2006, l'année du Chien. Une année aussi où les lobbies vont se mettre ne branle pour chercher au plus profond du pays les pierres à apporter aux édifices présidentiels qui sont en  cours d'érection dans le ciel socialiste qui n'est pas si rose. Je suis force rose hurleront tous les candidats pour s'imposer aux choix des militants. Mais durant cette année, une investiture peut en cacher une autre. Il faudra aussi choisir les meilleurs candidats à la députation. Espérons que le casting privilégiera le mélange de l'intelligence et de la "représentativité" et pas seulement cette dernière...

On ne le sait, le chien est le meilleur ami de l'homme, surtout, quand c'est un labrador. C'est beau un labrador.

Du coup, de Baltique, à la politique, il y a une écharpe rouge et un chapeau à enfiler pour arriver au sujet du moment, le dixième anniversaire de la mort de François Mitterrand. Mais là, ça mérite un billet à part... En attendant, je note ce bout de témoignage de Dominique Strauss-Kahn à ce sujet : "François Mitterrand a appris à l'universitaire militant que j'étais «la détermination de l'intelligence» et Lionel Jospin a complété cet enseignement par ce conseil maintes fois répété : "La politique est aussi un art d'exécution." J'essaie de n'oublier ni l'un ni l'autre."