Ils ont perdu une occasion de se taire en claironnant trop tôt "the assassination of Laurent Fabius". Ce qui semblait compter dans le vote du 9 novembre, c'était de savoir si la motion Hollande ferait plus de 54 % et si celle de Fabius ferait moins de 20 %. Les orateurs qui se sont bousculé devant les micros alors que dans les fédés, on dépouillait encore se sont laissés entraîner par un emballement médiatique auquel ils pouvait résister. Il y a des moments où il faut savoir "tenir" la presse à distance et lui demander d'être... patiente !
Du coup l'effet recherché, obtenu quelques heures, a fait pschitt. Dommage. Mais les minoritaires issus du vote du 9 reprennent une vieille habitude. Tout le week-end on a entendu parler de synthèse. Ce culte du rassemblement cache de plus en plus mal une hérésie, celle de préférer des synthèses molles à des clarifications nettes. Il faut admettre que la clarification n'est pas la division. C'est le fait d'assumer des convictions avant des différences et les nier au nom du rassemblement revient à replonger dans l'ambiguïté à laquelle les minorités prétendait échapper. Sauf si c'est pour gagner des positions.
Toute la question est de savoir ce que les minorités sont prêtes à accepter. Car il ne faudrait pas qu'à la tyrannie de la majorité on réponde par la dictature des minorités...
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