Et s'il y arrivait
Le temps d'une campagne cantonale, celle de mon caramade Benoît Marquaille, dans les Hauts-de-Seine, Dominique et Henri se sont retrouvés pour un meeting. Un joli pied de nez à la presse et aux autres responsables socialistes qui pensent, qui chient et qui dorment "congrès". Peu ont du se souvenir que les deux compères avaient été candidats l'un contre l'autre en 1994 pour le poste de Premier secrétaire du Parti socialiste !
Dans la séquence actuelle, cette autre image du PS est assez forte pour claquer le beignet à ceux qui pensent que lorsque les socialistes débattent, ils se déchirent. Espérons que ça portera chance à Benoît !
Le congrès du PS
Un congrès pas comme les autres. Pas à cause de l'ambiance, mais parce que jamais le jeu n'a été aussi ouvert. L'unité qui avait été un étanche couvert sur la cocotte minute à Dijon n'est plus en cause. On ne pourra plus faire l'économie de la clarification. La crise de leadership que connaît le PS (il y a une autorité légale incontestée, mais ce n'est pas une auctoritas) fait que tout est possible. Il n'y a pas un Mitterrand ou un Jospin qui s'impose naturellement au point que chacun sait jusqu'où il peut aller. Mais ce n'est pas Rennes, parce que chat échaudé craint l'eau chaude, (ou froide, je ne sais jamais), parce que surtout, le PS est un parti d'élus qui ne pensent plus qu'à se faire investir avant de se faire (ré)élire. Par conséquent, ce ne sera pas un bordel ambiant.
Il reste des zones d'ombres. Pourquoi les "non" n'ont pas réussi à s'allier et s'unir sur un "nom" ? La majorité sortante saura-t-elle définir un réformisme de conquête qui ne soit pas un discours convenu de sortants et surtout se renouveller et se rajeunir pour convaincre sur sa propre capacité à incarner le changement ?
La route de 2007 passe par celle du Mans
Et on ne gagne pas cette course en 24 heures. D'abord parce qu'elle n'a pas encore commencé. Quand on regarde les contributions, on peut s'amuser de voir tant de papier bientôt oublié, de voir tant d'egos en effervescence, mais une chose est sûre, la parole est libre et non faussée ! Il y aura beaucoup de gesticulations et de tactiques. Les vendeurs de vaseline feront des profits monstres !
Chaque voix compte, les idées pas moins. Le PS donnera une image qui sera faussée, mais il pourra la dépasser. Il ne faut pas avoir peur de la confrontation. On pourra affronter les amis d'un tel sur la base d'un désaccord de fond et en dernier lieu, les militants trancheront. Il faudra se garder à gauche et à droite, mais ne jamais perdre de vue l'objectif.
Alors une question qui fâche : "faut-il soutenir François Hollande pour un quatrième mandat ?" Une question qui gêne : "y-a-t-il un autre candidat ?" Sortez des couloirs ô concurrents calculateurs ! Ce serait plus simple non ? François Hollande n'est pas Nicolas Sarkozy, là-dessus, quant à leur conception de la démocratie, il n'y a pas photo. Il y a une équipe, pas une clique, et elle existe avec ses talents. S'il y a un meilleur candidat que lui, on le saura bien assez tôt, mais la politique n'est pas une question d'envie et ce n'est pas un concours de beauté, on l'a assez dit.
Lettre ouverte d'un ancien ministre à son ami Michel Roard
Emile Jappi
368 Huanshi Dong Lu
Guangzhou, 510064
Chine
Canton, le 12/09/07
Cher Michel,
C’est avec beaucoup de bonheur que j’ai appris ta présence et ton intervention à la « Fête de la Liberté ». J’ai demandé à Jacques de Guénin, de te transmettre mon livre accompagné de cette lettre. Elle nous ramène 22 ans plus tôt quand Jimmy Goldsmith avait essayé en vain de nous convaincre que la droite en France, conservatrice, étatiste et nationaliste n’avait jamais eu de tradition libérale. Qu’en revanche, la « deuxième gauche », la « gauche française », celle que nous incarnions alors, toi plus que moi d’ailleurs, pouvait s’enraciner dans la grande et belle famille des Proudhon ou des Pierre Leroux.
Quant à moi, grâce aux « Lunettes à Frédéric » que je t’invite à découvrir à ton tour, j’ai pris conscience que le capitalisme et le libéralisme étaient faits pour les petits et les pauvres, ceux là même que nous pensions défendre avec notre politique.
Quand tu es riche tu peux vivre dans une société socialiste.
Tu peux payer deux fois :
- avec tes impôts, des hôpitaux où tu n’iras jamais te faire hospitaliser ; avec ton argent, l’Hôpital Américain à Neuilly,
- avec tes impôts, des écoles où tu n’enverras pas tes enfants ; avec ton argent, l’Ecole Alsacienne ou Saint Jean de Passy,
- avec tes impôts, des flics à ton affût, avenue d’Iéna, quand tu circuleras sans ceinture ; avec ton argent, des installations d’alarme et des vigiles privés pour assurer la sécurité de ta famille et de tes biens.
Mais quand tu n’as que le SMIC que feras tu des 1003 € que tu touches par mois, sans savoir :
- que tu en as gagné 1891 € et que les hommes de l’Etat, déguisés en employeur, te prennent chaque mois 888 €, sans que tu t’en aperçoives,
- que sur les 1003 € qu’ils te laissent, ils te soutireront à nouveau 250 €, sous forme de TVA, de taxes sur l’essence et le tabac et d’impôts locaux,
- que le taux de prélèvement auquel tu es soumis est de 60 %...
- que pour la seule assurance maladie tu payes 3360 € de primes annuelles à la Sécu, alors que ton collègue d’Annemasse, travailleur frontalier en Suisse, peut faire jouer la concurrence entre 2000 mutuelles et ne payer que le 1/3, soit environ 1000 €/an,
- que pour t’assurer pour la vieillesse, on te prends 4020 € de primes annuelles alors que l’on te prive du droit (réservé aux fonctionnaires et aux politiciens avec leur PREFONDS) de t’organiser tout seul en capitalisant tes économies. Placée au taux de 5%, une économie de 4020 €, elle-même en augmentation de 5% l’an, t’assurerait au bout de 40 ans un capital de 1 250 000 € ! Tu peux rêver !
Cher Michel, quand tu étais premier ministre et que je travaillais avec toi, nous avions réussi à limiter à 1 % le coup de pouce au SMIC annuel, alors que les syndicats réclamaient 1,5%. Au même moment, nous combattions avec CALVET contre les importations de voitures japonaises qui auraient entraîné une baisse de 20 000 FF du prix de la voitures de base, soit 40 fois cette hausse du SMIC qui nous avait été arrachée. Aujourd’hui, si le marché était libre, ces mêmes voitures se vendraient 2 000 €, soit 8 fois le gain annuel pour un salarié de la dernière hausse du SMIC.
Dès mon retour de Chine, mon cher Michel, je reprendrai contact avec toi. Je me réjouis d’avance de retrouver ta lumineuse intelligence désormais guidée par la pensée de ce Frédéric Bastiat que mon livre t’auras, j’en suis sûr, donné envie de découvrir.
Bien amicalement
Emile Jappi
Ancien Ministre
ENA Promotion Stendhal
Rédigé par : Emile Jappi | 17 septembre 2007 à 23:30
chat échaudé craint l'eau froide.
comme laurine danseuse craint la vitre!!!
lol
Rédigé par : Xavier Delaune | 24 septembre 2007 à 17:38